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De la Mort et de la Résurrection des Serviteurs d'Anubis

Dans l'article intitulé Á propos de Judas l'Iscariote, nous avions commencé à présenter la Gnose chrétienne du IIe siècle, principalement sa cosmogonie. Ensuite, dans les articles nommés Des hypostases du Grand Esprit Invisible et Des hypostases du Sauveur, nous avions décrit toutes les hypostases de la divinité gnostique à tous les niveaux vibratoires, ainsi que les différents groupes gnostiques du IIème siècle. Enfin nous avions rapproché les divinités égyptiennes, de la cosmogonie gnostique et chrétienne. Nous avons voulu aller plus loin et boucler la boucle. Dans un premier temps, on reviendra dans cet article sur l'Évangile de Judas et on découvrira s'il s'agit d'un écrit « Élohiste », « Iahviste » ou « Ophite ». Cela commencera à nous introduire dans les mystères du Dieu le plus mystérieux de toute l'Égypte antique, Anubis. En effet, comme nous le verrons, Judas peut être considéré comme un Serviteur d'Anubis. 

Dans un second temps, nous présenterons les deux principales divinités égyptiennes, Horus et Thot, selon la vision gnostique chrétienne, tout en établissant des liens entre eux et les divinités gnostiques juives et chrétiennes. Puis dans un troisième temps, nous dévoilerons les mystères d'Anubis selon la vision gnostique chrétienne, ce qui nous entrainera à travers les âges et nous fera finalement pénétrer dans le Sanctum sanctorum du Temple de la Tradition primordiale. Pour cela, nous utiliserons que peu les écrits de l'Égypte ancienne ou ses représentations graphiques. En effet, les sources provenant de l'Égypte ancienne sont rares et complètement dispersées dans le temps. Ainsi, les explications concernant ces trois divinités sont extraites subtilement et principalement de la pensée gnostique chrétienne du IIème siècle de notre ère.  

L'Évangile de Judas, « Iahviste », « Élohiste » ou « Ophite » ? :

Dans l'article Á propos de Judas l'Iscariote, nous n'avions pas précisé la nature du groupe gnostique qui a rédigé l'Évangile de Judas. En effet, nous n'avions pas encore abordé le sujet des différents mouvements gnostiques. 

Nous baserons notre étude uniquement sur une phrase de l'Évangile de Judas qui révèle à elle seule, l'identité de l'écrit : 

Jésus répondit : « Je ne souris pas de vous, mais de l'égarement des étoiles, car ces six étoiles errent avec ces cinq combattants, et tous seront détruits avec leurs créatures » (Évangile de Judas, page 58). 

Ici, Jésus compte six étoiles (le terme est certainement mal traduit), il est question de six planètes ou archontes du système solaire qui « seront détruits avec leurs créatures ». On ne peut alors attribuer cet écrit qu'à des « Iahvistes », puisque les « Élohistes » reconnaissaient trois hypostases divines dans le système solaire, le vrai Iahvé, le Soleil, Élohim, Mercure, et Épinoia de la Lumière, Vénus (on notera qu'Akhenaton reconnaissait ces trois divinités, Aton, Thot et Mâât) alors que seul la Lune était reconnue comme une hypostase divine par les « Iahvistes ». Cet évangile rejette donc tout le système solaire sauf la Lune. Ensuite les cinq combattants ne sont pas les cinq sous-cieux lunaires mais solaires, selon les « Iahvistes ». 

Afin d'explorer un peu plus en profondeur le « Iahvisme », nous proposons une liste de correspondance comme nous l'avions fait pour les « Élohistes » dans l'article intitulé Des hypostases du Sauveur :

- pour les « Élohiste » : 

1. Mercure / Thot / Hermès / Élohim 

2. Soleil / Horus / Hélios / le vrai Iahvé / Seth 

3. Lune / Seth / Hadès / le faux Iahvé / Cain 

- pour les « Iahvistes » : 

1. Mercure / Thot / Hermès / Élohim (qui est un archonte ou les archontes) 

2. Soleil / Horus / Hélios / le faux Iahvé / Cain 

3. Lune / Seth / Hadès / le vrai Iahvé / Seth 

De plus, le contexte général de l'Évangile nous informe sur la nature du groupe qui l'a composé. Le ton très dur contre les Apôtres et le Démiurge, laisse à penser que cet écrit est « Iahviste ». Comme on peut le comprendre dans le Traité sur l'origine du monde [1], Sabaôth est perçu comme un modèle de conversion par les « Élohistes », ils étaient donc moins sévères envers Sabaôth que les « Iahvistes » et les « Ophites ». 

Pour les auteurs de l'Évangile de Judas, page 40, les prêtres sont les ministres de l'égarement : 

Car aux générations humaines il a été dit : « Voici, Dieu a reçu votre sacrifice des mains des prêtres » – « prêtres, c'est-à-dire un ministre de l'égarement. Mais c'est le Seigneur qui commande, lui, le Seigneur de l'Univers. Lorsque viendra le dernier jour, ils seront couverts de honte. » 

C'est le deuxième passage déterminant. Il en ressort tout le rejet, par l'auteur de l'Évangile, de l'autorité sacerdotale et donc d'Élohim. La séquence se conclue en exprimant que seul le Seigneur, c'est-à-dire le vrai Iahvé peut guider. Dans le cadre « Élohiste », on reste lié à l'Église psychique ou les Église psychiques et on la ou les respectent, même si on se méfie d'une possible corruption momentanée ou parfois plus durable (le tout sur l'exemple de Paul de Tarse ou sur la recommandation directe du Christ [2]). Précisons ici que les trois grands mouvements gnostiques sont finalement assez proches les uns des autres et qu'il est souvent difficile de faire la différence dans leurs écrits. 

Thot :

Thot, le Dieu de Mercure, symbolise Élohim chez les Juifs ou Hermès chez les Grecs. Il apparait très tôt dans l'histoire et fait partie des dieux primordiaux de l'Ancienne Égypte avec Horus. Selon la tradition gnostique, c'est l'Église qui est apparue avant l'État, ainsi Thot est apparu avant Horus

Il dispense Sagesse, et une certaine connaissance, celle des arts, des sciences mathématiques et géométriques, celle des lettres et de l'écriture, de la médecine, de la culture générale, auquel s'ajoute une connaissance de base de la divinité suprême. Sa connaissance est représentée par le fait que l'Ibis est un oiseau qui possède la faculté de reconnaitre l'eau potable de l'eau non potable. C'est la représentation égyptienne d'Élohim. En Grèce, il sera assimilé à Hermès mais il faut préciser que ce dernier possède des attributs que Thot ne possède pas car certaines traditions grecques ont synthétisé Thot avec Anubis, dans Hermès ou Hermanubis. Ainsi, Hermès se voit attribuer le rôle de dieu psychopompe. 

Thot est le Grand Prêtre de l'Église psychique (ou Assemblée, fraternité psychique), il est en relation étroite avec Rê-Horakly et parfois avec l'Horus national. Il est le Scribe divin, qui prend note au tribunal d'Osiris. Il vient souvent en aide à Horus qui est en lutte face à Seth. Thot est aussi souvent représenté comme un babouin, car ces derniers hurlent au lever du Soleil, pour le célébrer.  

Horus :

Horus est fondamental dès l'Ancien Empire. Il prendra de nombreuses formes et variantes locales. Sa première apparition se produit sous la forme d'Horus l'Ancien, forme ancestrale d'Osiris. C'est l'apparition de l'État et de la première société humaine. Puis avec la réforme Osirienne, il devient uniquement le Fils d'Osiris. Il est assimilé au Soleil, appelés et prend le nom de Rê-Horakly. Il est représenté avec de multiples accessoires. Ainsi selon les « Élohistes », on représente Horus avec un disque solaire sur la tête pour signifier qu'il est , c'est-à-dire le Soleil, c'est le vrai Iahvé. On le trouve aussi coiffé de la couronne de la Haute et Basse Égypte, c'est le Horus national, le faux Iahvé, c'est Seth qui prend la forme d'Horus pour tromper. 

Les Pharaons s'apparentaient en effet aux Dieux Osiris et Horus, dans de nombreuses peintures murales. Par exemple, on voit sur cette peinture du tombeau d'HoremHeb, le pharaon vivant puis représenté mort sous la forme d'Osiris. Ensuite, sur l'autre face du mur (à gauche), il est représenté comme un Horus ressuscité, ayant vaincu la mort. Il accède ainsi, grâce au guide Anubis, à l'Ogdoade et se place sous le règne du Grand Osiris (Sabaôth), tel un de ses fils. Les Pharaons pensaient en effet, que les étoiles de l'Ogdoade sont toutes les générations de Pharaons passés et à venir. Ainsi, chacun s'efforçait de devenir l'image d'Osiris durant son règne, afin de ressusciter sous la forme d'Horus. Cela revient à dire que selon la croyance des Pharaons, ils devenaient des fils d'Osiris dans le Céleste, c'est-à-dire des étoiles fixes.  

Horus est né d'Isis selon le mythe égyptien, et c'est aussi le fils d'Osiris (Sabaôth pour les Gnostiques juifs et chrétiens) qui prendra le nom d'Horus. Pour les Gnostiques « Élohistes », Horus représente le vrai Iahvé lorsqu'il est coiffé du disque solaire et le faux lorsqu'il est représenté avec la couronne d'Égypte. Ainsi, seul les Pharaons qui auront régné de manière juste et bonne, deviendront véritablement des fils d'Osiris dans l'Ogdoade et deviendront des Horus solaire. Pour les autres, c'est Osiris qui décidera de leur sort. C'est peut-être ce que cette peinture a voulu représenter puisque HoremHeb, sous sa forme d'Horus, porte une couronne et non un disque solaire. Pour les « Iahvistes », Horus sous toutes ses formes représente le faux Iahvé, ils ont en effet, inversés les rôles à tort ou à raison, entre Horus et Seth.  

La Mort et la Résurrection des Serviteurs d'Anubis :

Pour les Gnostiques, Anubis est la première et la seule divinité égyptienne. C'est le Dieu unique des premiers hommes, c'est-à-dire les Spirituels chassés du Paradis par Ialdabaôth. Il est le Grand Maître de l'Église ou Assemblée invisible, que les Anciens Égyptiens ont ensuite divisé en deux. Dans un premier temps (époque prédynastique), avec l'apparition de l'Église et de l'État, se sont développés deux formes d'Anubis, une pour la royauté et une pour le sacerdoce. Puis, l'Anubis royal a pris l'apparence d'Horus autrement appelé Rê-Horakly et l'Anubis sacerdotal a été remplacé par Thot, et Anubis s'est retrouvé relégué à une divinité mineure de l'embaumement, mais que les Pharaons n'ont jamais vraiment pu supprimer.  

Pour les Gnostiques « Élohiste », « Iahviste » et même pour les « Ophites » de type Logogène, Anubis est l'hypostase du vrai Dieu, le Grand Esprit Invisible, et le seul vrai Dieu de l'Égypte antique. Plus tard, certains Anciens Égyptiens (puis les Grecs) vont passer à un polythéisme modéré. Certains vont même finir par sombrer dans les élucubrations incompréhensives d'un polythéisme extrême, dans l'idolâtrie la plus totale, confondant les hypostases divines d'avec les archontes, Sabaôth et Sophia correspondant à Osiris et Isis par exemple, c'est-à-dire l'Autorité de la Lumière, qui font partie des idoles et allant jusqu'à idolâtrer animaux et statues. Anubis est le Dieu unique qui a été vénéré par les Spirituels des origines, au temps où l'Assemblée invisible dominée sur la planète. Pour les « Élohistes », c'est la représentation du Logos dans l'Univers, duquel émaneront Thot et Mâât puis Sekhmet (qui est la représentation d'Épînoia de la Lumière lorsqu'elle chasse l'Archonte Ialdabaôth sur Terre) et enfin Horus.

Il ne descend pas pour les mêmes raisons, n'a pas la même démarche et le même rôle. Anubis n'est pas le Dieu d'une classe d'homme en particulier même si les Spirituels le considèrent comme leur Dieu. En effet, c'est Anubis qui est véritablement le Christ spirituel, le Sauveur de tous les hommes, celui qui pardonne tout, ne juge rien, ne punit personne et aide tout le monde. Pour cela, le Logos a eu besoin d'un vêtement Logogène qui lui permettrait de se déplacer dans tous les niveaux vibratoires à la fois. Comme les Anciens suivaient les pas du chacal dans le désert pour se guider vers d'éventuelles nourritures ou aussi pour retrouver le chemin des villes, Anubis guide les âmes dans l'au-delà. Pour les Gnostiques, Anubis représente l'épée de la bouche, il aboie souvent contre le monde d'en bas, contre Osiris et Seth, c'est-à-dire les Archontes des Ténèbres et de la Lumière et aussi contre Apophis (représentant Ialdabaôth, le Chaos).

Anubis est errant, il n'a pas de domicile fixe, mais comme le chacal, il aime être dans le désert, qui symbolise le Surcéleste en Égypte ancienne. Seul Anubis peut voir la vraie lumière du Surcéleste, invisible à l'œil d'Horus. De plus, Thot n'a pas la faculté de voir dans le noir, Horus non plus depuis que Seth lui a dérobé l'œil lunaire. Ainsi, seul Anubis peut descendre dans l'Hadès pour sauver les damnés, Anubis ne trouvant plus sa place dans les cosmogonies post égyptiennes, ce rôle se verra attribué à divers personnages tel Hercule, Orphée, Dionysos. De plus, c'est Anubis qui vient chercher les âmes des morts dans le monde terrestre et qui les juge en vérité, avant de les amener devant le Juge qui lui convient et qui rendra le Jugement attendu. Au tribunal d'Osiris c'est lui qui évalue et pèse le cœur du défunt mais ce n'est pas lui qui juge. C'est le guide de toutes les âmes des hommes terrestres dans l'au-delà, c'est le Dieu psychopompe. Notons que Jésus-Christ porte ce rôle dans de nombreuses Apocalypses gnostiques, comme L'Apocalypse de Paul de la bibliothèque de Nag Hammadi. Il rassemble les caractéristiques de Thot, Mâât, Horus et Anubis. Le bon gnostique pour suivre la voie de Jésus-Christ devrait être un bon Thot, faire preuve de prévoyance, être un Sage, un être cultivé, comprendre que l'idéalisme n'est pas réalisable sur la Terre mais qu'il faut y placer toute son espérance pour faire avancer les choses, cultiver la mémoire, la Foi et être une bonne Mâât, comprendre l'Harmonie, l'amour, la charité, la tempérance, la compassion, les Vertus en général, être aussi un bon Horus, être Juste, droit, ordonné, brave, courageux, etc, et pour finir le bon gnostique doit être un bon Anubis, c'est une invitation à imiter le chacal, c'est-à-dire à devenir un solitaire consacré à Dieu mais aussi à ne rien posséder de matériel et à ne s'attacher à aucune terre, à aucun lieu, à être généreux en tout et à être en permanence et en tout lieu, attentif avec les oreilles et les yeux du cœur.

Anubis possède une connaissance particulière et supérieure à celle d'Horus et Thot. Cette dernière est réservée au Serviteur d'Anubis, initiés à ses mystères. Anubis possède toutes les connaissances du monde apophatique car il est Barbélô, l'Homme primordial androgyne, dans la forme la plus pure qui puisse être dans l'Univers. Ainsi, il initie ses Serviteurs aux plus hauts mystères de la cosmogonie, de la mort et de la résurrection, aux mystères des corps terrestres, célestes et supracélestes, en définitif le mystère de la formation et de la transformation des formes et des idées [3]. Son enseignement révèle les mystères de la Résurrection, au sens de passage vers l'immortalité. Thot et Horus ne révèle que les mystères de la Résurrection au sens moins large de Réincarnation. Anubis est le dieu des morts, c'est-à-dire des véritable vivants, le dieu de toutes les âmes désincarnées. Sa caste de Serviteurs étaient les premiers médecins, ils possédaient une connaissance parfaite de la structure des corps terrestres et célestes et des énergies qui les gouvernent. Ainsi, Judas considéré comme l'Asclépios chrétien, nous enseigne le mystère de la vie éternelle à travers sa propre mort. Il accomplit l'ultime recommandation du Christ :

« Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera » (Évangile selon Matthieu, Chapitre 16, Verset 25).

Les Serviteurs d'Anubis étaient initiés à la connaissance des sous-âmes (ou étincelle d'âme chez les Gnostiques chrétiens du IIème siècle), c'est-à-dire les sous niveaux vibratoires de chaque niveau d'âme [4]. Pour donner une vaste idée de cette connaissance, commençons par rappeler que le Logos-Noùs est un double clavier vibratoire dont les deux parties sont toujours liées [4].

Les Gnostiques considéraient que, Néfesh (ou force vitale) étant formée de feu que l'on respire (Hayah de la Néfesh), d'air que l'on respire (Neshamah de la Néfesh), d'eau que l'on boit (Rouah de la Néfesh), et de terre que l'on mange (Néfesh de la Néfesh), elle se disloque à la mort, libérant l'étincelle d'Hayah, de Neshamah et de Rouah contenue en chaque être. Ces étincelles vont réintégrer le niveau d'âme qui leur correspond (dans les niveaux cosmogoniques leurs correspondants en fonction de l'évolution de chaque personne, Hayah / Plérôme, Neshamah / Surcéleste, Rouah / Céleste) et sceller l'Homme dit éternel. Pour la plupart des Gnostiques, le niveau d'âme appelé Néfesh (ou Esprit contrefait par les Gnostiques), ainsi que le sous niveau d'âme appelé Néfesh de la Néfesh (ou étincelle d'Esprit contrefait) meurent [5].

L'enseignement des trois Éros [6] nous fait comprendre qu'il y a trois feux dans l'Univers (pareillement que pour l'air, l'eau et la terre) un spirituel, un psychique et un terrestre. Le corps humain est animé par Néfesh ou force vitale, elle-même constituée des douze éléments que sont le feu Hayah (terrestre ou Hayah de la Néfesh, psychique ou Hayah du Rouah, spirituel ou Hayah de la Neshamah), l'air Neshamah (terrestre Neshamah de la Néfesh, psychique Neshamah du Rouah, spirituel ou Neshamah de la Neshamah), l'eau Rouah (terrestre Rouah de la Néfesh, psychique Rouah du Rouah, spirituel Rouah de la Neshamah), et la terre Néfesh (terrestre Néfesh de la Néfesh, psychique Néfesh du Rouah, spirituel ou Néfesh de la Neshamah). C'est douze éléments n'en forment qu'un au niveau du Plérôme, c'est le Logos-Noùs.

Pour conclure, Judas a donné sa vie en toute liberté pour la cause divine, il a compris la plus profonde des leçons et a eu le courage de la mettre en application. Judas ayant développé son étincelle d'Âme (ou étincelle d'Esprit traduit du Grec [4], ou Neshamah de la Neshamah en Hébreu kabbalistique) au point de la faire devenir flamme et qu'elle devienne un niveau vibratoire de vie complet appelé Neshamah. Judas rejoindra le Surcéleste, avant d'être réintégrer dans le Plérôme. C'est l'exemple type du parfait gnostique et il peut à ce titre être considéré comme le Grand Maître de la caste d'Anubis. On peut penser que tous les Gnostiques avaient un profond respect pour lui et que l'Évangile selon Judas du Codex Tchacos, défini comme « Iahviste » précédemment, a pu connaître d'autres recensions émanant d'autres groupes de Gnostiques.


Bibliographie :

- Évangile selon Judas

- Évangile selon Matthieu

Les images sont extraites du tombeau de Touthankhamon si rien n'est indiqué. 


Note : 

[1] Voir Traité sur l'origine du monde, 103,32-105,1. 

[2] Voir Évangile selon Matthieu, Chapitre 12, Verset 30 ou Évangile selon Luc, Chapitre 9, Verset 50. 

[3] Paul de Tarse semble avoir été initié à ces mystères, Voir 1ère Épitre aux Corinthiens, Chapitre 15, Versets 40 à 44, où il déclare ouvertement sa croyance en la vie des astres. 

[4] Voir l'article Des hypostase du Grand Esprit Invisible

[5] Voir l'article Á propos de Judas l'Iscariote

[6] Voir l'article Des hypostases du Sauveur.


Publié dans la revue L'Initiation Traditionnelle (n° 2 de 2023).

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mardi 10 décembre 2024