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A propos de Rennes-le-Château (un double secret)

La tour Magdala à Rennes-le-Château (crédit photo de Itto Ogami)

Chacun d'entre nous n'aura certes pas manqué de rêver, voire de fabuler, à propos du si fascinant mystère de Rennes-le-Château. Autrement dit : comment expliquer que l'abbé Bé­ranger Saunière, cet humble curé de cette petite paroisse du département de l'Aude à la Belle Epoque, soit devenu - d'une manière si mystérieuse - maître de fabuleuses disponibilités financières ? Mais, outre ce fantastique pactole, n'aurait-il pu détenir, dans la lancée, un tout autre secret ?

Depuis fort longtemps, j'avais projeté de visiter en détail le site de Rennes-le-Château, avec l'espoir inavoué d'en avoir le cœur net ! Mais tout se passa comme si, à chaque fois, un malin génie se mettait de la partie pour faire avorter ce projet. La première fois, d'une manière bien tragique, hélas : mon amie Marie-Rose devait, en novembre 1972, m'emmener visiter à deux le site. Cela ne put se faire, mon amie venant de périr dans le mystérieux accident aérien du 27 octobre 1972 (celui du Viscount d'Air-Inter Lyon-Clermont-Ferrand). J'aurai à reparler d'elle dans la suite du présent article, à propos de son idée au sujet de Rennes-le-Château. Au fil des années suivantes, ce ne fut pas du tout aussi tragique certes. Mais tout se passait comme si à chaque fois que je projetais un passage en ce lieu fascinant, un empêchement - banal mais radical (obligations soudaines, petits problèmes d'ordre financier) - surgissait à point nommé, si j'ose m'exprimer ainsi.

Fin juillet de la présente année 1995, j'eus enfin - à l'occasion du séminaire de l'association Alpha International tenu dans la région - la possibilité de mettre le pied à Rennes-le-Château et d'y visiter les lieux associés à la fabuleuse destinée de l'abbé Saunière.

Que penser de cette énigme de Rennes-le-Château, celle dont Béran­ger Saunière détint les clefs ? Manifestement, elle semblerait être dou­ble.

A mon avis, le fabuleux trésor n'était pas un mythe. Mon interpréta­tion personnelle ? L'abbé Saunière aurait peut-être mis la main (et sans réussir à l'épuiser - bonne chance, donc, aux éventuels chercheurs futurs de ce qui reste du trésor !) sur l'une des réserves bancaires les plus importantes de l'Ordre du Temple, sans doute constitué de barres d'or. Le château ruiné du Bézu, qu'occupèrent les moines-chevaliers au blanc manteau, ne se trouve-t-il pas dans le voisinage de Rennes-le-Château ? La sœur de lait de Marie Denarnaud (fidèle servante de l'abbé Saunière) ne déclarera-t-elle pas avoir vu dans une pièce une série de barres d'or disposées sur des étagères ? N'oublions pas que, si les Chevaliers du temple prononçaient individuellement le vœu monas­tique de pauvreté, l'Ordre était, lui, devenu très riche par ses activités bancaires.

Mais n'y aurait-il pas à Rennes-le-Château un autre secret - particu­lièrement bien gardé - dont l'abbé Saunière détenait la clef ? N'oublions pas ses attaches initiatiques. Celle - prouvée - avec la Rose+Croix de Toulouse (celle dont le sâr Péladan tiendra sa filiation et avec laquelle le docteur Harvey Spencer Lewis - fondateur de l'Amorc - sera en rap­port). Celle, probable, avec une loge maçonnique (de la Grande Loge de France) - La Clémente Amitié - dont Dujardin-Beaumets (secrétaire d'Etat aux beaux-arts et qui sera l'un des habitués des réceptions de l'abbé Saunière) était le Vénérable 1. Des liens, bien plus énigmatiques avec une mystérieuse société secrète supérieure, qui se trouverait plus haut encore que le fameux Prieuré de Sion...

Mon amie Marie-Rose Baleron de Brauwer (celle qui aurait dû diri­ger notre visite commune projetée du site) avait une opinion bien arrê­tée : celle que, du moins pour celui vraiment capable d'accéder à leur élucidation, les constructions de l'abbé Saunière (la décoration inté­rieure de l'église entièrement refaite suivant les plans de celui-ci - sa somptueuse villa Béthania, avec la Tour Magdala) révéleraient ce second des deux grands secrets de Rennes-le-Château, celui totalement différent donc de celui du fameux trésor matériel. Pour interpréter l'énigme (s'offrant si grandement pourtant à la vue des visiteurs), un double décryptage serait nécessaire. L'un d'ordre cryptographique (domaine qui, professionnellement, n'était pas étranger à mon amie Marie-Rose, puisque celle-ci avait, à Nice, le rang de commissaire à la D.S.T.), l'autre, dont la clef serait fournie par ce jeu très ancien aux racines traditionnelles initiatiques que sont les échecs.

Et, justement, la Tour Magdala (qui domine la villa Béthania édifiée par l'abbé Saunière) n'a-t-elle pas exactement la forme d'une pièce bien déterminée du jeu d'échecs? Cela ne nous présenterait-il pas une clef décisive? Mon amie ne semble pas avoir été la seule personne à avoir remarqué ledit détail : l'exacte similitude de la Tour Magdala avec la tour d'un jeu d'échecs. Le libraire de Rennes-le-Château, homme parti­culièrement qualifié, n'en faisait-il pas état lors d'un entretien - pas­sionnant - qu'il eut avec les participants du séminaire Alpha ?

Mais... arrivera-t-on vraiment un jour à résoudre le double secret de Rennes-le-Château ?

à suivre dans Nouvelles réflexions sur l'affaire de Rennes-le-Château.

1 Il faut renoncer à tout espoir de retrouver le nom du curé de Rennes-le-Château inscrit sur les registres de ladite loge. A la Belle Epoque, il eût été impensable d'y voir la mention : «Béranger Saunière, prêtre». Son initiation se fit donc, sans nul doute, sous une identité et une profession d'emprunt.

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mardi 19 mars 2024