Le 27 août 1965, à l'âge de soixante-dix sept ans meurt, dans une cabane isolée, Le Corbusier, le plus grand architecte de notre époque. " Son austérité y retrouvait l'âme des basiliques romanes ", déclarait André Malraux lors de ses funérailles dans la Cour du Louvre. Le monde entier lui rend hommage : l'Inde où il a construit Chandigarh, capitale du Penjab, et tous les autres pays.
Paris, 1887, sur l'esplanade du Champ-de-Mars, commence la construction d'une tour de trois cents mètres, dont le nom sera bientôt connu du monde entier ; la tour Eiffel. Le 6 octobre, à La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel, en Suisse, à quelques kilomètres de la frontière avec la France, naît Charles-Édouard Jeanneret, qui ne s'appelle pas encore Le Corbusier.
Il créera en 1920 son pseudonyme sous lequel il écrira ses livres puis ses projets architecturaux. Le Corbusier jouera souvent de ce surnom en le rapprochant de celui du Corbeau (le Corbu) dont il dessinait la silhouette.
Ce symbole est plein de contradictions : démiurge, héros civilisateur, prophète, le noir de l'œuvre alchimique, le corbeau est associé aux opérations de germination et de fertilisation. On reconnaît bien là son œuvre : Le Corbusier est un novateur, un être qui sème.
Son père, émailleur de cadrage de montre, va lui donner le goût de la nature, sa mère joue du piano et il a un frère musicien. Ses ancêtres, protestants originaires du Sud-Ouest de la France, ont fait les Guerres de Religions. Il adoptera la nationalité française le 19 septembre 1930, réintégrant ainsi le pays de ses ancêtres.
Le 18 décembre 1930, il épouse Yvonne Gallis, née à Monaco. Ils n'auront pas d'enfants. La profession indiquée sur sa carte d'identité était : hommes de lettres. Il était Grand Officier de la Légion d'Honneur, Commandeur de l'Ordre des Arts et Lettres, Médaille d'Or de l'Institut des Architectes Étasuniens, docteur honoris causa des universités de Zurich, de Cambridge, de New-York et de Florence, membre de nombreux instituts et académies.
L'œuvre
De la Villa Fallet, qu'il construisit à l'âge de dix-sept ans et demi, à Chandigarh, capitale du Pendjab, Le Corbusier a réalisé des villas et des cités, des églises et des palais : 100 constructions réparties dans le monde entier, 250 projets non réalisés, 57 plans d'urbanisme, 400 peintures à l'huile, 200 lithographies, des milliers de dessins, gouaches, aquarelles et collages, 15 peintures murales, 29 tapisseries, 656 mètres carrés de tentures acoustiques pour la Cour de Justice à Chandigarh, 230 mètres carrés du rideau de scène au Théâtre Bonka Kaikan à Tokyo, 47 sculptures, 23 émaux, des meubles et... un prototype d'automobile, 57 livres (6 d'art dont le Poème de l'Angle droit et une mesure harmonique, Le Modulor) sans oublier les 33.000 croquis et dessins d'architecture que conserve la Fondation Le Corbusier à Paris.
Le Corbusier, architecte et urbaniste
" C'est par le canal de ma peinture que je suis arrivé à l'architecture ; l'architecture, c'est une tournure d'esprit et non pas un métier. " À l'âge de treize ans et demi, Charles-Édouard Jeanneret entre à l'École d'Art de La Chaux-de-Fonds pour y apprendre le métier de graveur de boîtier de montres et émailleur, profession de son grand-père et de son père. Le peintre Charles L'Éplanettier lui apprend, par le dessin, à découvrir la nature, considérée comme une source d'inspiration favorable à l'art et, par extension, à l'ornementation. Sans ambages, son professeur lui dit : " Tu n'as aucune disposition pour la peinture " et il décide alors d'initier le jeune Jeanneret à l'architecture. La volonté de comprendre et la curiosité de l'élève portèrent rapidement des fruits, puisqu'à dix-sept ans et demi, il bâtit sa première maison : la Villa Fallet.
L'élève continua de s'émanciper dans les ateliers des grands architectes ; les frères Perret, en France, Peter Behrens, en Allemagne, mais sans jamais délaisser le dessin artistique.
Le Corbusier recherche de nouvelles conceptions de vie, il tente d'harmoniser les rapports de l'individu aux nécessités de l'existence - une exceptionnelle puissance de travail lui permet de donner forme à ses idées. Poète du béton, Le Corbusier organise l'espace et joue de la lumière, il harmonise les sons de l'existence avec les couleurs de la vie ; ni visionnaire, ni utopiste, il compose avec la réalité.
" L'architecture est chose de plastique. Esprit d'ordre, unité d'intention, le sens des rapports : l'architecture gère des quantités. La passion fait des pierres inertes un drame. "
L'action créatrice de Le Corbusier va au rythme de sa respiration, la portée de son œuvre est universelle - créer devient une joie, une raison d'être.
L'architecture, c'est fait pour émouvoir
Contrairement à la plupart des architectes, Le Corbusier a beaucoup écrit.
Dans « Vers une architecture », il expose " que l'architecture, au-delà de la construction, est faite pour émouvoir. "
" On met en œuvre de la pierre, du bois, du ciment ; on en fait des maisons, des palais ; c'est de la construction.
" L'ingéniosité travaille.
" Mais, tout à coup, vous me prenez au cœur, vous me faites du bien, je suis heureux, je dis : c'est beau. Voilà l'architecture. L'art est ici.
" Ma maison est pratique. Merci, comme merci aux ingénieurs des chemins de fer et à la Compagnie des Téléphones. Vous n'avez pas touché mon cœur.
" Mais les murs s'élèvent sur le ciel dans un ordre tel que j'en suis ému. Je sens vos intentions. Vous étiez, doux, brutal, charmant ou digne. Vos pierres me le disent. Vous m'attachez à cette place et mes yeux regardent. Mes yeux regardent quelque chose qui énonce une pensée. Une pensée qui s'éclaire sans mots ni sons, mais seulement par des prismes qui ont entre eux des rapports. Ces prismes sont tels que la lumière les détaille clairement. Ces rapports n'ont trait à rien de nécessairement pratique ou descriptif. Ils sont une création mathématique de votre esprit. Ils sont le langage de l'architecture. Avec des matériaux inertes, sur un programme plus ou moins utilitaire que vous débordez, vous avez établi des rapports qui m'ont ému. C'est l'architecture.
" Tout ce qui concerne les fins pratiques de la maison, l'ingénieur l'apporte ; pour ce qui concerne la méditation, l'esprit de beauté, l'ordre qui règne (et ce sera le support de cette beauté), ce sera l'architecture. Travail de l'ingénieur d'une part ; architecture, d'autre part. "
Le Corbusier n'a guère cessé, dans ses écrits, de poursuivre une réflexion sur son propre parcours. En juillet 1965, à soixante-dix sept ans, quelques semaines seulement avant sa mort, dans le petit livre « Mise au point », il se livre une dernière fois :
" Rien n'est transmissible que la pensée. Au cours des ans, l'homme acquiert petit à petit par ses luttes, son travail, ses efforts sur lui-même, un certain capital, conquête individuelle et personnelle.
" J'ai soixante-dix sept ans et ma morale peut se résumer à ceci : dans la vie, il faut faire. C'est-à-dire agir dans la modestie, l'exactitude, la précision. La seule atmosphère pour une création artistique, c'est la régularité, la modestie, la continuité, la persévérance.
" J'ai déjà écrit quelque part que la constance est définition de la vie, car la constance est naturelle et productive. Pour être constant, il faut être modeste, il faut être persévérant. C'est un témoignage de courage, de force intérieure, une qualification de la nature de l'existence. [...]
" Je suis un âne mais qui a l'œil. Il s'agit de l'œil d'un âne qui a des capacités de sensations. Je suis un âne ayant l'instinct de la proportion. Je suis et demeure un visuel impénitent. C'est beau quand c'est beau... [...]
" Ma recherche a toujours été dirigée vers la poésie qui est dans le cœur de l'homme. Homme visuel, travaillant avec ses yeux et ses mains, je suis animé par des manifestations tout d'abord plastiques. Tout est dans tout : cohésion, cohérence, unité. Architecture et urbanisme conjugués : un seul problème, réclamant une seule profession;
" Je ne suis pas un révolutionnaire, je suis un type timide.
" Hors des bruits et des foules, dans ma tanière (car je suis un méditatif), depuis cinquante années j'étudie le « bonhomme homme » et sa femme et ses gosses. Une préoccupation m'a agité, impérativement : introduire dans le foyer le sens du sacré, faire du foyer le temple de la famille. Dès ce moment, tout devenait autre. Un centimètre cube de logis valait de l'or, représentait du bonheur possible. Avec une telle notion de la dimension et de la destination, vous pouvez aujourd'hui un temple à la mesure de la famille, en dehors des cathédrales elles-mêmes qui furent bâties... autrefois ; vous pouvez le faire par ce que vous y mettrez de vous-mêmes. [...]
" Le logis dans cette conjoncture n'avait eu aucune chance de devenir le temple de la famille. On fit la boîte à loyers et on gagna sa vie avec la boîte à loyers. La notion d'architecture fut bancale, car elle n'obéit pas à une notion juste, c'est-à-dire créer les lieux et les locaux pour l'habitation, le travail et les loisirs en plaçant ceux-ci dans les « conditions de nature », c'est-à-dire sous l'injonction péremptoire du soleil qui est notre maître irrécusable, puisque le jour et la nuit sont l'alternance qui dictera à jamais l'enchaînement valable de nos actes. [...]
" Il faut retrouver l'homme. Il faut retrouver la ligne droite épousant l'axe des lois fondamentales : biologie, nature, cosmos. Ligne droite infranchissable comme l'horizon de la mer. [...]
" Tout cela se passe dans la tête, se formule et s'embryonne petit à petit au cours d'une vie fuyante comme un vertige, dont on arrivera au terme sans même s'en rendre compte. "
Le Corbusier et l'importance de la main
La main, cette perfection naturelle, source de tous les outils, cette main qui comporte une forme d'intelligence. Le touché communique au cerveau des informations aptes à parfaire son acuité.
Le Corbusier nous dit :
" Je faisais passer de ma main dans ma tête. Parfois, c'est ma main qui va avant mon esprit. ...tête et main, d'où sort tranquillement l'œuvre humaine chair-et-esprit. "
Dans le « Poème de l'angle droit » - paru en 1955 aux éditions Tériade (tirage lithographique limité à deux cent cinquante exemplaires) - Le Corbusier chante la main, cette main qui dessine et qui grave, qui fouille la réalité pour mieux la comprendre.
Ouverte pour recevoir
Ouverte aussi pour que chacun
y vienne prendre.
Les eaux ruissellent
le soleil illumine
les complexités ont tissé
leur trame
les fluides sont partout.
Les outils dans la main
Les caresses de la main
La vie que l'on goûte par le pétrissement des mains
la vue qui est dans la palpation
...................................................................
Pleine main j'ai reçu
Pleine main je donne.
Dans le sac de sa peau,
faire ses affaires à soi
et dire merci au Créateur.
Malgré toutes les sollicitations d'étudiants, et Roger Aujame venu en vain avec quelques camarades lui demander d'ouvrir un atelier à l'École des Beaux-Arts, Le Corbusier n'a jamais voulu enseigner.
L'autodidacte qui avait su organiser sa propre quête de savoir éprouve une profonde défiance pour toute école, pour toute transmission d'un savoir immuable et qui ne serait pas ancré sur le réel. Mais il a le goût du débat d'idées et celui d'exposer et de convaincre. Tout au long de sa vie, il donne des conférences, parfois lors de véritables tournées organisées à cet effet comme celle de 1929 en Amérique du Sud. Sil frappe les esprits et les sensibilités, il semble que ce ne soit pas du fait d'une éloquence exceptionnelle, mais par la netteté du propos, la force des idées, la provocation des images. Son talent en matière de communication contribue à élargir son audience ; il élabore sa technique propre de conférencier, dessinant, en noir et en couleur, et tout en parlant, sur de grandes feuilles de papier qu'il accroche derrière lui, côte à côte, au fur et à mesure de son propos.
Le Modulor
Le Modulor est une célèbre mesure architectonique, créée en 1942 et déposée en 1947, qu'Albert Eisntein définira comme : « une gamme de proportions qui rend le mal difficile et le bien facile ».
Tout jeune encore, Charles-Édouard Jeanneret a cherché à percer le mystère de l'équilibre des formes, de l'harmonie des espaces et des volumes. Très vite, il s'est intéressé aux tracés régulateurs pour comprendre la composition des édifices anciens et pour ordonner les façades de ses villas puristes. En 1943, il va pousser plus loin ses recherches. Il entreprend l'élaboration d'une grille de mesures harmoniques afin d'établir une série de grandeurs articulées les unes aux autres par la « proportion dorée » ou « nombre d'or ». Cependant, Le Corbusier, toujours soucieux d'inscrire son œuvre dans la société des hommes, ne construit pas une grille de manière abstraite, sur une base purement mathématique, à la manière dont Fibonacci avait conçu au XIIIème siècle la suite de nombres harmoniques qui porte son nom. Il reprend les principes sur lesquels avait déjà travaillé Matila Ghyka vers 1930 et définit sa grille par rapport aux dimensions essentielles des parties du corps humain. " Sa valeur est en ceci : le corps humain choisi comme support admissible des nombres... Voilà la proportion ! La proportion qui met de l'ordre dans nos rapports avec l'alentour. "
Au cours d'une conférence en 1947, Le Corbusier baptise ce système « Modulor ». Il publiera en 1950 l'ouvrage qui expose sa recherche, sa méthode et les résultats : « Le Modulor. Essai sur une mesure harmonique à l'échelle humaine applicable universellement à l'architecture et à la mécanique. » En 1955, un second ouvrage, « Modulor 2 », présentera un bilan du procédé.
La figure de l'homme debout sur laquelle la grille a été construite deviendra universellement célèbre (voir dessin page 178). Après la mise au point du système, Le Corbusier réglera les mesures de tous les éléments constitutifs de ses projets sur la base du Modulor. La grandeur conforme de l'Unité d'habitation de Marseille découle de ce principe de proportions. Les années qui suivront la Seconde Guerre Mondiale verront Le Corbusier parvenir à l'épanouissement de son art. L'Unité d'habitation de Marseille concrétise ses idées essentielles sur l'habitat social. La chapelle de Ronchamp exprime, dans le béton, une extraordinaire élévation de l'esprit. Avec son œuvre peint, culpté, tissé et gravé, Le Corbusier réalise la « synthèse des arts majeurs ».
Ronchamp, l'exaltation lyrique du béton
Dans les années qui suivent la Seconde Guerre Mondiale, les Commissions d'art sacré, sous l'impulsion des pères Couturier et Régamey, s'efforcent de promouvoir un programme de constructions religieuses dans un esprit de création d'art et d'architecture. L'église du plateau d'Assy, entreprise en 1937, est achevée en 1957, avec des décors de Bazaine, Chagall, Léger, Lurçat et Rouault sur les plans de Maurice Novarina qui a construit entre temps (en 1949, à Audincourt) une église décorée par Bazaine, Léger et Le Moal. En 1950, Matisse conçoit et décore la chapelle du Rosaire, à Vence.
À Ronchamp, sur cette colline qui domine la trouée de Belfort, dans le paysage ample et sévère des Vosges, l'église néogothique édifiée en 1924 s'est écroulée sous les bombardements de 1944. L'archevêché de Besançon souhaite faire appel à Le Corbusier pour la remplacer et on lui dépêche le chanoine Ledeur et François Mathey. Avec le père Couturier que Le Corbusier connaît depuis quelques années, ils parviennent à convaincre l'architecte d'accepter la responsabilité du projet.
Dès sa première visite du site, Le Corbusier crayonne sur l'un de ses carnets une esquisse dont les études ultérieures conserveront l'essentiel. La chapelle est un édifice complexe, fait de multiples volumes emboîtés les uns dans les autres mais l'ensemble apparaît comme un corps unique, dynamique, offert aux vastes horizons qui l'entourent de tous côtés. Les bancs et les croix ont été sculptés par Joseph Savina, l'ébéniste breton avec lequel l'architecte réalisera tout son œuvre sculpté. À proximité de la chapelle, Le Corbusier a construit la maison du gardien et celle des pèlerins.
Plus que toute autre architecture de Le Corbusier, à l'extérieur comme à l'intérieur, Ronchamp se découvre en marchant. " La bonne architecture se marche et se parcourt au-dedans comme au-dehors. C'est l'architecture vivante. "
Le parti architectural de la chapelle Notre-Dame du Haut de Ronchamp est arrêté dès les premières esquisses. De nombreux petits croquis de ses carnets témoignent d'un processus exprimant ce qui constituait sans doute pour Le Corbusier une forme d'évidence. Il s'agit pourtant d'une architecture complexe dont la conception est nourrie de multiples références, comme le souvenir d'une visite, en 1911, de la villa Adriana, à Tivoli, qui inspira les sortes de pièges à lumière en forme de tours dressés sur la chapelle.
Le plan, bien qu'il s'organise sur une croix, est dissymétrique. Une structure de piliers et de poutres de béton supporte une couverture en forme de conque vide ou d'aile d'avion épaisse, en béton brut de décoffrage, et dont l'idée, dira Le Corbusier, lui a été inspirée par une coque de crabe. Elle déborde largement des murs, eux-mêmes curvilignes et pour partie inclinés, construits en maçonnerie et en pierres provenant de l'église détruite. Trois chapelles secondaires sont surmontées de sortes de coiffes en béton en forme de manches à air de paquebot. La situation de la chapelle au sommet de sa colline, entourée de prés, et sa chaire extérieures permettent l'organisation de pèlerinages et d'offices célébrés en plein air.
Une pure création de l'esprit
À l'exception de la coque de couverture en béton brut, la chapelle Notre-Dame du Haut de Ronchamp est recouverte d'un crépi blanc. Plusieurs éléments animent les murs comme autant de sculptures : petites ouvertures avec leurs vitraux peints par Le Corbusier, gargouille et bassin qui recueillent les eaux de pluie, chaire extérieure. La porte est revêtue de tôles d'acier dont les émaux, de l'architecte, ont été réalisés dans les ateliers Jean Martin, à Luynes. Les formes courbes s'offrent au regard, accueillantes mais tendues par une sorte d'exaltation lyrique. Dans une simple chapelle, Le Corbusier est parvenu à créer, par la dimension spirituelle conférée à l'architecture, l'un des plus grands édifices religieux du XXème siècle. " L'architecture est un événement qui surgit en tel instant de la création où l'esprit, préoccupé d'assurer la solidité de l'ouvrage, d'apaiser les exigences du confort, se trouve soulevé par une intention plus élevée que celle de simplement servir et tend à manifester des puissances lyriques qui nous animent et nous donnent la joie. "
À l'intérieur de Ronchamp, Le Corbusier a travaillé la lumière assiette fondamentale de l'architecture. Elle pénètre dans la chapelle par les vitraux des petits percements, par les coiffes des chapelles secondaires et par le jour qui sépare l'arête des murs de la couverture.