Quand un de vos proches parents est en voyage dans une contrée éloignée, vous le suivez par la pensée et votre cœur est calme. Nous voudrions donner au lecteur cette sensation que nos morts ne sont pas disparus pour jamais, ce sont des voyageurs d'une autre plan, mais ils parcourent un pays où nous irons tous normalement, si nous évitons le désespoir et le suicide.
" Le ciel est là où l'on a mis son cœur ", dit Swendenborg. Or, Notre Seigneur Christ, dont le nom est écrit dans le ciel depuis la création de la Terre, est un Sauveur dans tous les plans et non un bourreau. Lui qui connaît les angoisses et toutes les douleurs, il s'efforce de réunir dans son amour, et ceux qui pleurent ici, et ceux qui voudraient « là-bas » crier : Mais ne vous désespérez pas, nous sommes là et notre amour vit en vous et par vous.
Il est clair que, de même qu'il n'y a pas sur Terre uniformité d'occupations et de rang social, il n'y a pas de règles fixes pour l'évolution dans ce que nous appelons le Plan Invisible.
Après une période plus ou moins longue de sommeil, sans souffrances, puisqu'il n'y a plus de matière terrestre, l'Esprit s'éveille et commence sa nouvelle existence.
Il s'attache tout d'abord à ceux qu'il a laissés sur terre et cherche à communiquer avec eux par le songe ou par un intermédiaire quelconque, s'il en trouve.
Il ne faut pas forcer les communications entre les divers plans, qui sont toujours délicates et peuvent présenter certains dangers. Quand, après un désir sincère ou une prière ardente, accompagnée d'un acte de charité physique, morale ou intellectuelle, il est permis à l'Esprit de se manifester, cela a toujours lieu de manière à ne pas épouvanter l'être terrestre.
Au contraire, si on veut forcer les communications, on risque d'être trompé par le cerveau du médium qui, inconsciemment, répète les idées chères au consultant, ou par des images du disparu, photographies animées flottant en astral, ou par des êtres qui se servent du médium pour accaparer un peu d'existence matérielle.
Il faut donc savoir attendre des nouvelles du voyageur. Il faut demander avec calme d'obtenir la certitude de son existence effective... là-bas, et puis penser beaucoup au voyageur, l'aimanter d'amour et non de désespoir et de larmes, et alors, tout doucement, le voile se lèvera, un doux murmure remplira le cœur, le frisson de la présence de l'au-delà apparaîtra, et peu à peu un grand mystère sera révélé. À ce moment, il faut savoir se taire, ne pas livrer son secret aux profanes ou aux profanateurs.
Espérer, prier, avoir confiance dans le Sauveur et dans la Vierge de Lumière, telle est la voie qui conduit à la Paix du cœur.